Du point de vue des clients « Je ne viens pas consommer, je viens pour qu’on s’occupe de moi » - 1883 Maison Routin

Alexandra a plusieurs vies en une. 

Elle est brocanteuse (@unjour_unevieillerie) avec une boutique à Paris, elle est Community manager et formatrice (son métier de base), elle est autrice d’un genre nouveau (@alexandriane), elle est fan de cocktails (@alcoolismemondain). Et lorsqu’on lui demande ce qu’elle attend quand elle pousse la porte d’un bar, la réponse est nette, claire et définitive : « Je ne viens pas boire un verre. Je viens pour qu’on s’occupe de moi ».

Elle explique : la qualité dans un verre, maintenant c’est un pré-requis. Je ne suis pas une geek technique et puis les produits, le client les voit peu même si les bouteilles sont en partie alignées derrière le bar. Lorsqu’on est assis à une table, on vous apporte un verre, on ne pense pas qu’au contenu du verre. Le produit ne s’auto-suffit pas. Il peut même être un peu excluant et snob. Ce que je m’offre quand je rentre dans un lieu (un bar à cocktail comme un bistrot de quartier), c’est un tout, c’est du théâtre. Je m’assois toujours au comptoir, et je viens vivre un moment. Je guette les scènes du quotidien, je veux voir la vie en marche. C’est tout cela que je mets dans mon verre. Des moments humains.

C’est sûrement parce qu’Alexandra fait partie de ces clients qui lient la conversation. Elle vient rarement avec plus de 2 ou 3 personnes, au-delà ça n’est plus les mêmes attentes, plus le même tempo car le groupe s’auto-suffit. Seul.e, on parle avec les professionnel.le.s derrière le bar. Avec les voisins de comptoir. Ce qu’elle attend, de son côté, c’est d’être accueillie. Mais vraiment accueillie. Que l’équipe s’intéresse, que l’on discute, qu’il « se passe un truc » comme elle dit. Dans l’un de ses bars à cocktails préférés, elle raconte que Thierry (le head-bartender) a ce sens de l’accueil incroyable. Il sent l’humeur. Il ne vous lâche pas. Et c’est vrai avec toute la salle, qui est plutôt petite. C’est quelque chose qui demande sans doute un peu de maturité dans le métier.

S’agissant des lieux, elle aime les endroits cool et elle n’a pas d’a priori. Il y a quelque temps, avant un spectacle, elle est entrée dans le bistrot juste en face de la salle où elle se rendait. Un rade de quartier. Elle a commandé une margarita. Comme ça pour voir. Le cocktail était parfait ! Elle y a pensé pendant tout le temps du spectacle et elle est retournée en boire un après. Elle a dit au garçon qui l’avait servie : j’y ai pensé pendant 2 heures. Avec ses amis ils se sont installés là pour le reste de la soirée. À une table, une dispute a éclaté. L’une des protagonistes s’est levée et est venue au comptoir. Elle était musicienne. Elles ont discuté, ri, promis d’aller à son prochain concert. Alexandra a vécu exactement ce qu’elle recherche : des scènes de vie un peu folles et hors du commun. « En période de crise, plus que d’habitude, quand tu sors, tu veux un moment d’exception dans tous les sens du terme ». Voilà, ce qu’Alexandra vient chercher quand elle pousse la porte d’un café ou d’un bar.


Les adresses préférées en ce moment :

-Le Calbar pour boire un cocktail (@lecalbar)

-Le Green Goose pour une bière où un irish coffee irlandais (@thegreengooseparis)

-Les enfants de la balle pour un café (lesenfantsdelaballe75020)

-L’églantine pour la terrasse (@leglantinebistrot)

Premier bar à cocktails : à New York dans un speakeasy. Mention spéciale au service à l’américaine.

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